Contexte historique

Les documents qui permettent de reconstituer l’histoire de la maison forte de la Roche sont peu nombreux et lacunaires. Ils sont issus essentiellement des archives privées de la famille de Rovéréaz, propriétaire du fief de la Roche dès le milieu du XIVe siècle.

L’analyse chronologique des bois situe les origines du bâtiment à l’extrême fin du XIIe ou au tout début du XIIIe siècle. Le territoire d’Ollon se trouvait alors sous les différentes juridictions de l’Abbaye de St-Maurice, de la Maison de Savoie et de l’Évêché de Sion.

Le fief de la Roche, dont la maison forte du même nom fit partie jusque dans le courant du XVIIe siècle, semble avoir pour origine des biens seigneuriaux à Ollon, indépendants du vidomnat d’Ollon que possédait Jordane de Cossonay et qui appartenaient avant elle à la famille valaisanne de la Tour-Châtillon. Jordane eut un fils, Jean, qui n’hérita pas du vidomnat et des autres biens d’Ollon. Ceux-ci passèrent aux enfants d’Aymon de Grezier dont la femme aurait pu être la fille de Jordane. En 1315, ces biens furent la propriété d’Isabelle de la Roche et de son fils.

Mermet de Rovéréaz, qui épousa en premières noces Jeannette de la Roche, fit en 1343-1345 l’acquisition du fief de la Roche. La maison forte qui s’y rattachait ou s’y rattacha plus tard n’est attestée explicitement par les documents qu’en 1386. C’est donc la première mention connue du château.

Jusqu’à la deuxième moitié du XVIe siècle, la maison forte reste aux mains de la famille de Rovéréaz, non sans procès, litiges et annulation de testament entre les héritiers. En 1532, dépendances, granges et pressoirs entourent le bâtiment.

Signalons qu’en 1476 la région d’Ollon vient d’être intégrée à la Confédération lors des guerres de Bourgogne.

Dès la seconde moitié du XVIe siècle, l’histoire du bâtiment et de ses propriétaires nous échappe. La maison forte passe aux mains de la famille Améan. Selon le plan cadastral de 1708-1710, elle est subdivisée entre trois membres de cette famille. La division s’accentue et se complique au fur et à mesure des successions (sept parts inégales vers 1830).

Dès 1860, les différentes parties de l’édifice sont rachetées par trois nouveaux propriétaires dont deux menuisiers. En 1903, le bâtiment était subdivisé en deux parties et cet état perdurera jusqu’à une époque récente (années 1980).

D’après Michèle Grote, « La maison forte de la Roche », in Ollon-Villars, Brigitte Pradervand (dir.), Association de l’Académie du Chablais, 2007, p. 120-121.

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