À vue d’oeil
Eric Bovey, Isabelle Gailland
Dans notre environnement, nature, ville, plan d’eau, lumière, détails, tout est et peut devenir une œuvre, selon l’angle, selon l’éveil. Dans cette exposition, le regard des visiteurs est invité à découvrir des tableaux saisis en instantané par l’œil d’un photographe et des tableaux saisis en inspiré par une peintre. Apercevoir pour l’œil du photographe, déclencher et immortaliser l’instant : une géométrie, un reflet, une lumière, une couleur… un tableau est né. Remarquer et enregistrer pour l’œil de la peintre afin de retranscrire avec l’imaginaire et les mains sur la toile, une inspiration… un tableau va naître. Tableaux directs et tableaux indirects se rejoignent pour offrir ce qui a été perçu et ressenti par l’œil.
Pour Eric Bovey, la photographie est une passion qu’il cultive en autodidacte, toujours curieux de nouvelles découvertes. Il ne se limite pas à un seul horizon, à des sujets définis et répétés, mais parcourt en toute liberté différents lieux qui vont l’inspirer sur l’instant. Il qualifie ses photos d’immédiates, celles que l’œil voit instantanément. Elles sont des reflets produits par l’eau, les miroirs qui créent un effet d’optique par l’inverse, l’envers de l’original et qui déforme la réalité géométrique.
La peinture représente pour Isabelle Gailland un « voyage » en solitaire dont l’essentiel n’est pas le but mais celui de « partir » en toute liberté. Elle peint « la banque de données » que son cerveau a captées et enregistrées dans différents environnements ; des idées de formes et de couleurs naissent, rendues concrètes par l’imagination et la peinture. Elle utilise l’acrylique et les encres sur toile ou sur bois. La photographie est venue récemment s’associer à la peinture. Saisir un détail, le photographier, le développer et le marier avec la peinture.